Trois raisons qui expliquent pourquoi un cadre a du mal à quitter l’Île-de-France.

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Actualités et conseils sur les carrières en ile-de-france
Tendances
Publié le mardi 17 octobre 2017
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C’est un chiffre qui impressionne : 80 % des cadres franciliens* rêvent de partir s’installer en région ? Peut-être, mais dans le même temps, le nombre de cadres augmente en Île-de-France ! De quoi remettre les pendules à l’heure…

Par François Stagnaro (Sopress)

Les recrutements de cadres devraient atteindre des niveaux sans précédents d’ici 2019. Cette tendance, la région capitale en profite largement puisqu’elle concentre la moitié des embauches cette année.

Raison n°1 : des embauches record

En 2016, les entreprises franciliennes ont recruté 98 560 cadres. Un record, en passe d’être à nouveau battu cette année, les prévisions de l’Apec évoluant dans une fourchette de 102 100 à 109 300 embauches. Ce contexte, très favorable, devrait perdurer au moins pour les deux années qui viennent. En Île-de-France, c’est très majoritairement dans le secteur des services (81 % des prévisions d’embauche) que les entreprises recrutent des cadres. Plus particulièrement dans l’informatique et les télécommunications ainsi que dans l’ingénierie et la R&D (lire également : R&D, ces profils très recherchés en Ile-de-France), sous l’effet combiné des nouveaux investissements et de la transformation numérique de très nombreuses sociétés, en demande d’accompagnement. Ces embauches concernent en majorité des ingénieurs et chefs de projet en informatique (25 %), mais aussi des commerciaux ainsi que des cadres d’études-R&D. Selon Christelle Pradier, directrice du recrutement chez Sopra Steria France, « il n’y a jamais eu autant d’opportunités à Paris. La tâche des recruteurs est significativement plus difficile que l’année dernière. » Le leader européen de la transformation numérique procède actuellement à 2 700 recrutements en France, dont la moitié en région parisienne. « La valeur ajoutée réside dans la polyvalence. Nous donnons la priorité aux candidats combinant des expériences dans plusieurs de nos métiers (conseil, intégration système, édition de logiciels, infrastructure management, cybersécurité). » Bien sûr, de nombreux “nouveaux métiers” sont au cœur de l’activité de cette société : « Nous recherchons par exemple des Scrum Masters, des Data Analysts, des Product Owners… »

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Raison n°2 : des emplois cadres en croissance

Ces embauches record ne font que renforcer la part des cadres dans l’emploi : la région concentre actuellement 35 % des cadres en activité en France et représente la moitié des nouveaux recrutements, tandis que les entreprises franciliennes connaissent le taux d’encadrement le plus élevé du pays, avec 26 % (contre 19 % en moyenne pour le reste de la France). Au total, 1 067 830 cadres étaient en poste fin 2016 en Ile-de-France. Une spécificité due en grande partie à la présence de nombreux sièges de sociétés (PSA Automobiles, Renault, EDF, Orange, Total…), de grandes entreprises (33 % d’entre elles sont implantées dans la région) et d’activités à forte valeur ajoutée. La région connaît également selon l’Insee une augmentation continue des créations d’entreprises depuis 2013, avec des besoins d’encadrement à l’avenant, et compte huit pôles de compétitivité et de nombreux centres scientifiques de R&D.

Raison n°3 : des salaires plus élevés

Le coût de la vie, la concentration de sièges sociaux et d’entreprises du tertiaire à forte valeur ajoutée favorisent des niveaux de rémunération plus élevées qu’ailleurs : le salaire annuel brut médian des cadres franciliens s’élève à 51 000 euros, contre 45 000 euros en moyenne dans les autres régions. Ils sont également plus régulièrement augmentés qu’ailleurs, la fluidité du marché incitant les entreprises à proposer des salaires plus élevés pour retenir ou attirer leurs cadres.

>> Lire aussi : Quitter Paris, vraiment ?

* selon l’étude « Les villes préférées des cadres parisiens » réalisée du 7 au 12 juillet 2017 par Cadremploi à partir d’un échantillon de 2 858 candidats, cadres ou cadres supérieurs.